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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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15 mai 1863

Guernesey, 15 mai [18]63, vendredi matin, 7 h. ½

Bonjour, mon ineffable bien-aimé ; bonjour, mon amour béni ; bonjour. Ta fenêtre reste fermée et je crains que tu n’aies encore passé une mauvaise nuit malgré ta PROMESSE mais je te PARDONNE si tu te rattrapesa ce matin en dormant de toutes tes forces. Le temps s’y prête d’ailleurs et tu feras bien d’en profiter. Pauvre, pauvre cher adoré, je voudrais pouvoir ôter tous les soucis de ta vie et les remplacer par toutes les joies et tous les bonheurs. Pourquoi cela ne se peut-il pas faire, mon Dieu ? Et à quoi bon l’amour et le dévouement que vous mettez dans les cœurs en les rendant d’avance impuissants ? À quoi servent des trésors qu’on ne peut pas employer ? [illis.] faut-il donc toujours [remplacer ?] toutes les plus généreuses aspirations de l’âme par cette triste et morne formule : QUE VOTRE VOLONTÉ SOIT FAITE ? Je voudrais te sourire, mon doux adoré, je voudrais baiser tes pieds, je voudrais t’infiltrer la paix, la sécurité, la santé, l’amour. Je ne dis pas la gloire, ça tu l’as par surcroît et aussi grande que le monde, mais je voudrais te donner tout ce qui fait aimer et bénir la vie, le bonheur [illis.].

BnF, Mss, NAF, 16384, f. 126
Transcription de Chantal Brière

a) « rattrappes ».

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