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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 24 janv[ier] [1863], samedi après-midi, 3 h. ½

Ne t’inquiète pas de mon rhume, mon doux adoré, ce n’est rien et cela ne sera rien, je m’y engage sur l’honneur. Il était impossible que je traversasse l’hiver sans faire au moins semblant d’être un peu enrhumée mais une fois cette formalité remplie, je ne dois plus rien à l’enchifrènementa ni à la tousserie. Je n’ai plus maintenant qu’à me bien porter, à te sourire et à t’aimer. Pour cette dernière fonction je suis sûre de m’en acquitter toujours cœur et âme dans ce monde ou dans l’autre. Du reste, mon bien-aimé, sans ce grand vent et sans les mille petites tracasseries propres au samedi, je serais sortie avec toi aujourd’hui, mais ce n’est que partie remise car j’espère bien qu’il fera beau demain et que mon enrouement aura disparu complètement. Jusque là je garde la maison, je me soigne, je t’attends, je t’aime et je t’adore. Tu verras comme nous serons GEAIS et heureux ce soir surtout si tu n’as rien du dehors qui te contrarieb et te tourmente, ce que je te souhaite de tout mon cœur.

BnF, Mss, NAF 16378, f. 20
Transcription de Chantal Brière

a) « enchiffrènement ».
b) « contraries ».

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