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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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20 mai 1879

Paris, 20 mai [18]79, mardi matin, 8 h.

J’espère, mon cher Grand Homme, bien-aimé, que ta nuit a été de tout point pareille à la mienne qui a été excellente. Je viens de faire, comme M. de Marcèrea [1], relire ton vaste, admirable et lumineux discours [2] d’avant-hier ; et, comme lui, je t’envoie mon admiration éblouie et attendrie. Merci pour ce nouveau petit chef-d’œuvre qui a toute la portée bienfaisante d’un grand ; et je te demande pardon du mot : petit désignant une œuvre immense ! Mon pauvre Louis [3], que ses devoirs et que sa santé détraquée empêchentb de venir aussi souvent qu’il le voudrait te rendre tous ses respects, toute son admiration et tout son dévouement, m’écrit au sujet de ce prodigieux discoursc avec un enthousiasme débordant et reconnaissant qui me touche profondément. Je te prie, quand tu le verras, de lui montrer un peu de bienveillance car je sais, moi, combien il en est digne. Je me permets aussi de recommander la bonne vieille sainte Julie à ta mémoire demain mercredi. Je t’adore.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16400, f. 125
Transcription de Chantal Brière

a) « Narcère ».
b) « empêche ».
c) « discourts ».

Notes

[1Émile de Marcère est alors ministre de l’Intérieur.

[2 Discours sur l’Afrique composé pour le banquet commémoratif de l’abolition de l’esclavage.

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