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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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16 mai 1879

Paris, 16 mai [18]79, vendredi matin, 8 h.

Cher ineffable grand bien-aimé, je t’envoie mon bonjour le plus tendre, le plus ému et le plus reconnaissant pour l’admirable patience, pour l’inépuisable bonté et pour l’adorable tendresse que tu as euesa pour moi pendant ces interminables, maussades et cruelles souffrances. Je t’en remercie de toutes les forces de mon cœur et de mon âme. À partir d’aujourd’hui je crois que je suis rentrée dans le rail de la santé et que je pourrai dîner à table avec toi ce soir. Quel bonheur de penser que je vais reprendre ma vie d’habitude si douce, si charmante, si heureuse, avec toi, d’être avec toi partout et toujours ; de respirer le même air que toi ; de profiter de ton bienveillant sourire [ligne illisible] sentir que tu réponds à son étreinte ; d’être sûre que tu m’aimes comme je t’aime ; que nos deux cœurs n’ont qu’un seul et même battement et que les ailes de nos âmes s’enlacent encore plus étroitement depuis que la vie physiquea tend à séparer nos deux corps. J’espère que ta nuit a été aussi bonne que possible malgré le mauvais temps persistant ? J’espère aussi que tu n’as pas de Sénat aujourd’hui ? Si ce n’était que pour demain je crois que j’aurai la force de t’y accompagner ce qui serait pour moi [le vrai ?] [ligne illisible]

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16400, f. 121
Transcription de Chantal Brière

a) « eu ».
b) « phisique ».

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