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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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BNF, Mss, NAF 16322, f. 165-166 / 18 juillet ?

Vendredi, 2 h. du matin [1]
Juillet [18]34a
[Vendredi 18 juillet 1834]b

Mon pauvre bien-aimé, je ne sais pas de quel camp est l’artiste qui t’a fait ton portrait [2], s’il paie patente et s’il a employé des couleurs superfines pour le confectionner. Ce que je sais, c’est qu’il n’est pas le moins du monde ressemblant, ce dont je suis très triste car, après toic’est lui que j’aurais le plus aimé – Mais aussi, j’étais folle de croire qu’on pouvait te faire ressemblant. Ce n’est pas dans ce monde-ci qu’on trouvera le pinceau et les couleurs qui conviennent pour reproduire l’original qui est lui-même un chef-d’œuvre. Enfin, tel qu’il est, je le garde et bien hardi sera celui qui viendrait le reprendre. D’ailleurs, il y a un fond à ce portrait qui n’est pas sans intérêt pour moi, il me rappelle notre journée d’hier.
Victor Hugo et Juliette à Notre Dame.

17 juillet 1834 –

Merci tout de même, mon cher bien-aimé. Bonsoir, à demain. Dors bien, ne souffre pas.

Juliette

La petite maison est charmante tout compris [3].

[Adresse]
16e
Pr mon cher ORIGINAL

BNF, Mss, NAF 16322, f. 165-166
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
[Souchon, Blewer]

a) Date rajoutée sur le manuscrit d’une main différente de celle de Juliette.
b) Date indiquée par Evelyn Blewer.

Notes

[1L’indication de Juliette « Il me rappelle notre journée d’hier » assortie de la date « 17 juillet 1834 » nous invite à dater cette lettre du vendredi 18 juillet 1834.

[2« Victor Hugo sur fond de Notre-Dame de Reims » (Maison de Victor Hugo, inv. 253), par Jean Alaux (1786-1864). Cette miniature exécutée au cours du voyage que Hugo fit à Reims en mai 1825 pour le sacre de Charles X, fut offerte par le peintre à Mme Victor Hugo avant de passer entre les mains de Juliette Drouet. Le poète inscrit alors au dos du portrait : Ces yeux dont tu es la lumière, ces oreilles… tout cela fait une tête qui se ferait couper pour toi. » (Blewer, p. 29)

[3Le 20 juillet 1834, Juliette quitte le 35 bis, rue de l’Échiquier pour s’installer au 4 bis, rue de Paradis (actuelle rue des Francs-Bourgeois).

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