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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 30 déc[embre] [18]78, lundi matin, 8 h. ½

Cher bien-aimé, je suis triste des tristes nouvelles que Mariette me donne de ta nuit qui a été, à ce qu’il paraît, encore plus agitée que les autres. Peut-être y aurait-il lieu de consulter le médecin pour calmer cette agitation et te redonner le sommeil de la nuit ? Tu devrais y consentir, si ce n’est pour toi, qui faisa, hélas ! trop bon marché de ta santé, pour nous, ceux qui t’aiment et qui t’admirent, et qui font comme moi leur vie de ta vie. Tu devrais nous donner cette satisfaction qui nous tranquilliserait sans te déranger en rien. Et à ce sujet je te fais souvenir que tu veux aller chez Rothschildb tantôt. Le temps est pitoyable mais j’espère qu’il se fera beau pour toi quant tu sortiras. En attendant je viens de casser mes lunettes et c’est avec le pince-nez présumé de Saint-Victor que je te gribouille toutes ces choses sur lesquelles j’appelle ton attention à des degrés divers. Je t’embrasse et je t’aime à l’aveuglette à tort, à travers. Je t’adore.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 218
Transcription de Chantal Brière

a) « fait ».
b) « Rotschild ».

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