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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 27 février [18]78, mercredi soir, 4 h.

Cher bien-aimé, je viens de m’assurer une fois de plus que je n’avais pas l’adresse de Philibert Audebrand. Quant à Mme Gautier et à sa sœur, Madame Bergerat [1], après être convenue avec elle qu’elle se chargeait d’inviter sa famille pour vendredi prochain Mme Lockroy m’a dit ce matin que cela ne se pouvait pas pour ce jour-là parce qu’elles dîneraient toutes chez Mme Charpentier vendredi. Je ne sais pas si tu comprends tout cet embrouillamini mais le plus clair pour moi c’est qu’il faut attendre au moins à l’autre semaine pour réinviter toutes ces charmantes mondaines qui ont parties liées pour des dîners, des bals, des spectacles à tout bout de champ. Du reste, pour moi, cela m’est égal et je n’y attache qu’un intérêt dénué de toute passion. Ta chère petite fête s’est très bien passée hier. Il est vrai que tout ce qui vienta de toi, par toi et pour toi s’empreint de sérénité, de douceur, de grandeur et de bonheur. J’aurais voulu t’adorer à moi toute seule comme je le faisais autrefois mais même en partageant cette adoration avec tous ceux qui étaient là il m’en restait encore plus que mon cœur n’en pouvait contenir.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 57
Transcription de Chantal Brière

a) « viens ».

Notes

[1Il s’agit des filles de Théophile Gautier, Judith et Estelle, épouse du chroniqueur et écrivain Émile Bergerat.

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