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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 22 février [18]78, vendredi mat[in], 11 h.

Comme moi, mon pauvre bien-aimé, tu n’as pas eu une franche bonne nuit, mais je n’ai pas comme toi, mon grand adoré, la force de résistance, aussi je me sens de jour en jour plus ganache et très fatiguée. J’attends avec impatience que les jours soient plus longs et le temps moins incertain pour reprendre avec toi le chemin de Versailles. Mais en attendant je te fais souvenir, si tu ne l’as déjà fait, d’écrire à Mme Edgar Quinet et à ce propos, j’ai reçu ce matin une lettre étrange de Siffren Dulac me priant de lui prêter deux cents francs pour l’aider à payer un billet de cinq cents francs qu’il a souscrit lors de la déconfiture de son père. D’autre part Mme Émile Allix m’a dit que Dulac songeait à entrer à Sainte-Périnea [1] si ses amis en se cotisant entre euxb voulaient en payer la pension annuelle. Ce à quoi, a-t-elle ajouté, Dubruel et Schœlcher étaientc tout prêts. J’espérais avoir le temps de t’en parler mais je prends le parti de te l’écrire afin que tu sois déjà un peu au courant quandd on te parlera de cela. Il me reste juste la place du mot : je t’aime.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 51
Transcription de Chantal Brière

a) « Ste Perrine ».
b) « entr’eux ».
c) « était ».
d) « quant ».

Notes

[1Ancienne abbaye de femmes transformée, sous le Premier Empire, en établissement payant accueillant les personnes âgées ou infirmes, puis transférée sous le Second Empire dans le XVIe arrondissement.

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