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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 15 janvier [18]68, mercredi matin, 8 h. ½

Bonjour, tout chaud tout bouillant, après une nuit cahotée, mais je ne m’en plains pas parce que j’espère que tu as dormi pour nous deux, est-ce vrai ? En attendant que tu me dises ce qui en est, moi, je te souris et je t’adore de confiance. Je compte sur le beau temps pour guérir mon bête de pied ; mais si je m’apercevais qu’il persiste dans son bobo, je me déciderais à consulter Corbin sur cet énigmatique point douloureux. En attendanta, je fais tout ce qu’il faut pour le guérir en ne le fatiguant pas et en ne le chaussant pas. Jusqu’à présent le temps ne m’a pas donnéb beaucoup de regretsc de ma claustration forcée mais je ne serai plus aussi philosophe dès que le printemps vous fera ses [agaceries  ?]. Aujourd’hui déjà, je ne demanderais pas mieux que de m’évader avec toi à travers choux. Juge de ce que ce sera quand il va faire beau pour de bon ! D’y penser, cela me ravigoted jusque dans la moelle des os. Encore quelques jours de patience et j’aurai toutes mes jambes. Je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 15
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « En atten- ».
b) « ne le temps ne m’a pas donné ».
c) « beaucoup de regret ».
d) « ravigotte ».

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