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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 5 janvier [18]71, jeudi soir, 5 h.

Ce ne sont plus des nouvelles de ta nuit dont je m’informe, mon cher bien-aimé, mais de celles de la journée. J’espère que tu ne tarderas pas longtemps maintenant à m’en apporter et de bonnes s’il plaît à Dieu. Quant à moi j’ai fait un peu de tout aujourd’hui y compris de raccommodera mes zardes que ta petite Jeanne houspille sans pitié tous les jours. Puis j’ai reçu le citoyen Louis [1] qui viendra ce soir malgré son pied boiteux puis j’ai eu la visite de Madame apportant un beau morceaub de fromage de gruyère dont Madame Jules Simon te fait hommage [2]. À ce propos, on est en train de déménager Mme Charles et c’est chez elle que nous dînerons ce soir. Mais puisque te voilà tu en sauras autant que moi tout de suite je signe comme toujours.

Je t’aime.

MLVH Bièvres, 130-8-LAS-VH 27 a, b et c
Transcription de Gérard Pouchain

a) « raccomoder ».
b) « morceaux ».

Notes

[1Probablement son neveu (Jean-)Louis Koch.

[2« Outre mes convives ordinaires du jeudi, j’ai eu à dîner Louis Blanc, Rochefort, Paul de Saint-Victor et Louis Koch. Mme Jules Simon m’a envoyé du fromage de Gruyère. Luxe énorme. Nous étions treize à table. » (Victor Hugo, Carnet, 5 janvier 1871).

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