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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 9 janvier [18]77, mardi, midi ½

C’est un véritable chagrin pour moi, mon cher adoré, de ne pas t’accompagner à Versailles aujourd’hui mais je suis si épuisée qu’il m’est impossible de bouger de chez moi. La mauvaise nuit de la pauvre petite Jeanne s’est ajoutée à la mienne au point d’en faire un véritable supplice jusqu’à ce matin. J’ai été sur le point de monter auprès d’elle deux ou trois fois pour essayer de la consoler, mais comme j’entendais que sa mère était là, je me suis abstenue pour ne pas faire d’encombrement inutile dans la chambre de la pauvre petite. Il paraît qu’en la couchant hier, on lui avait mis un vésicatoire dont l’effet s’est fait sentir vers trois heures et demie du matin. De là les plaintes, les cris, les pleurs de la pauvre enfant. J’étais prête sympathiquement à en faire autant tant je souffrais de sa souffrance…

1 h.

Va, mon cher bien-aimé, mon âme t’accompagne et te bénit pendant que mon triste corps s’agite piteusement au logis. Tu m’as remis le courage au cœur avec les bonnes nouvelles que tu m’as données de la chère petite Jeanne.
Je t’adore, sois béni à jamais.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 10
Transcription de Guy Rosa

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