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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 9 juin 1857, mardi après-midi, 1 h. ¾

J’espère que le bonhomme Allez vient de vous combler de ses plus belles fleurs, mon adoré. Du reste ce n’est qu’un juste hommage rendu à ton glorieux voisinage et je suis étonnée que tous ceux qui ont le même honneur n’en fassenta pas autant et plus encore. Quant à moi, je voudrais pouvoir voler les fleurs du paradis pour te les donner. Telle est mon admiration que j’en oublie jusqu’aux plus simples notions de la probité. Cela ne m’empêche pas de remarquer que vous ne venez pas, bien que la poste, le banquier et le carabinier de Charles, qui n’est pas amusant, soient arrivés depuis longtemps. Sans compter que je ne pourrais pas encore grimper sur la montagne ce soir à cause de mes affreux pieds. Tout cela combiné constitue un bonheur assez grisâtre que je ne demanderais pas mieux que de changer contre toutes sortes de joies et de plaisirsb partagés avec vous.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16378, f. 102
Transcription de Madeleine Liszewski assistée de Florence Naugrette

a) « fasse ».
b) « plaisir ».

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