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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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5 juin 1877

Paris, 5 juin [18]77, mercredi matin, 9 h.

Bonjour, mon grand petit homme, bonjour ; je te souris, je t’adore et je te bénis. J’espère que tu as bien dormi quoique Mariette n’ait pas pu me donner encore des nouvelles de ta nuit. Quant à moi, je suis assez contente de la mienne, de nuit, et de ma santé aussi. En général je me trouve presque toujours très bien de l’usage des bains.
Malheureusement je n’ai pas toujours le temps le matin d’en prendre. Autre guitare, une traite de vin de Médoc, fourniture du 7 mai, payable 7 juin, c’est-à-dire après-demain, montant à 194 F. Hier j’ai commandé du vin de Madère. Tu vois que les traites se suivent et se payent et les buveurs succèdent aux buveurs avec non moins de [illis.] et voilà pourquoi votre fille est muette [1]. Dans ce moment-ci on s’occupe de refaire le fond de votre pantalon presque aussi malade que ceux de la bourse et moi je vous adore toujours à la hausse.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 151
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Réplique de Sganarelle dans Le Médecin malgré lui de Molière.

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