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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 14 septembre 1859, mercredi matin, 8 h.

Bonjour, mon cher petit homme, bonjour jusqu’au fond de ta vie, de ton cœur et de ton âme. Bonjour de toutes les forces de mon amour, bonjour. Comment as-tu passé cette nuit, mon bien-aimé ? Bien, je l’espère. Quant à moi, j’inaugure les premiers froids par l’insomnie et le malaise. J’espère que cet hommage empressé de ma part me vaudra beaucoup de sommeil et de santé tout le reste de l’hiver, ce qui fait que loin de m’en inquiéter, je m’en réjouis au contraire. Pourvu que tu te portes bien et que tu sois heureux, je me déclare d’avance satisfaite de mon lot et même de mon lotO, que vous paraissez avoir complètement déserté, ô Toto ! Cependant, je risquerai quelques allusions à ce sujet ce soir, en dépit de la dédaigneuse présence du citoyen Guérin, ne fût-cea que dans l’intérêt du brave Marquand que ce jeu laborieux amuse. En attendant, je me résigne à vous voir jouer à des charades en actions avec Mme Coletb  [1] matin et soirs, et à d’autres moments encore. Mais puisque cela vous intéresse et vous divertit, je suis contente et je vous approuve, mon cher tout, trop bien aimé.

Juliette.

Bnf, Mss, NAF 16380, f. 204
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

a) « fusse ».
b) « Collet ».

Notes

[1Louise Colet rend visite avec sa fille à Victor Hugo.

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