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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 20 octobre 1860, samedi, 2 h. après-midi

J’espère, mon cher bien-aimé, que voilà un temps à souhait pour le portrait de ta chère fille et tout à fait digne de sa beauté, si elle n’en profite pas elle sera dans son tort et même dans son TORSE et le pauvre petit Auzou n’aura rien à se reprocher de ce côté-là. Quant à moi j’en profite, de ce beau temps, pour faire faire un nettoyagea à FOND. Je n’aurais pas mieux demandé de l’étendre jusqu’au lucoot mais tes papiers éparpillés partout m’empêchent de nettoyerb aussi ce coin-là. Du reste, comme c’est intéressant à te dire et comme tu dois être ébloui de ce style de balai de chiendent et de plumeau et de cette poésie du torchon et de la brosse !!!c
Décidément l’eau claire sied mieux à mon esprit que la bouteille à l’encre et il aurait tout profit à ne jamais en approcher. Quant à mon cœur il n’y a pas de bec de plume, si bien pendue qu’elle soit, pas même la vôtre, qui puisse dire mieux que ma bouche ce mot si doux : je t’aime.

BnF, Mss, NAF 16381, f. 275
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

a) « netoyage ».
b) « netoyer ».
c) Juliette fait courir les points d’exclamation jusqu’au bout de la ligne.

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