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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 30 juillet 1859, samedi, 8 h. du m[atin]

Bonjour, mon doux bien-aimé, bonjour, mon ineffable adoré, bonjour, je te bénis.
Comment as-tu passé la nuit, mon cher petit homme ? Bien, je l’espère. Moi, j’ai très bien dormi et je me porte comme un CHARME. J’allais finir de copier ton rêve [1] ce matin quand j’ai été retenue par une double colonne de texte sans indication d’ordre. Pour ne pas faire de fausse intercalation, j’ai préféré attendre ton indication. Tu feras bien en outre de me donner tout de suite à copier les deux pièces dont tu m’as parlé hier pour que je ne te fasse pas attendre. Après mon gribouillis, cher adoré, je suis heureuse de penser, puisque cela t’arrange mieux toi-même pour tes petits travaux intérieurs, que je dînerai encore avec ton fils Charles demain et avec tes deux fils mercredi. Je regrette de n’avoir pas osé inviter Victor [2] plus tôt. Si j’avais pu deviner qu’il était libre le mercredi, je n’aurais pas eu cette discrétion. Une autre fois, je me risquerai davantage. En attendant je t’aime de toute mon âme.

BnF, Mss, NAF 16380, f. 171
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

Notes

[1Depuis la veille, Juliette copie « La Vision d’où est sorti ce livre » qui paraîtra finalement dans la Nouvelle Série de La Légende des siècles, et dont le premier vers est : « J’eus un rêve : le mur des siècles m’apparut. »

[2François-Victor Hugo.

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