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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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14 mai 1868

Guernesey, 14 mai [18]68, jeudi matin, 7 h. ½

Bonjour, mon cher petit homme. J’ai tant dormi que je ne sais plus où j’en AI et vous où en êtes-vous de votre nuit ? Tâchez que je n’aiea rien à lui reprocher ou je vous ficherai des BONS COUPS. J’y suis d’autant plus disposée que vous avez dédaigné ma restitus hier, malhonnêtea ! Vous avez peut-être espéré me décourager, pas si bête, je ne vous en gribouillerai que pire, ça vous apprendra, attrapéb ! Il ne serait pas impossible que la Suzarde vînt aujourd’hui. En attendant, ma pauvre petite Thérèse [1] fait feu des quatre pieds pour faire reluire la maison du haut en bas. À propos, ce serait aujourd’hui le tour de ta petite folle [2] à aller en voiture. Il faudra qu’on lui dise de se tenir prête pour quatre heures. Dites donc, vous, môsieur, je t’adore, savez-vous ?

BnF, Mss, NAF 16389, f. 132
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « je n’ai ».
b) « malhonette ».
c) « attrappé ».

Notes

[2Juliette Drouet désigne ainsi Aimée Chevreuil, jeune fille que Victor Hugo a recueillie depuis le 10 mai 1868. En effet, elle participe à la promenade ce jeudi 14 mai . Victor Hugo note dans son agenda : « 4e prom. (nous trois plus Aimée Chevreuil) ».

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