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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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23 juin 1868

Guernesey, 23 juin 1868, mardi, 6 h. ¾ du matin

Nous nous levons ensemble, mon cher bien-aimé, ce qui ne prouve pas en faveur de notre nuit, de la mienne, au moins, car j’ai très peu dormi. À cela prèsa, je me porte bien et j’espère que tu as le bon esprit d’en faire autant. Je n’ai pas eu la chance de te happer au passage du TORCHON RADIEUX [1] tout à l’heure, ce que je regrette de tout mon cœur, mais j’espère prendre ma revanche demain en me levant avec l’aube. Pour aujourd’hui, je n’ai plus de RABIOT que la promenade tantôt qui ne me manquera pas si Dieu est juste. À propos de Dieu, je pense à ta séance diabolique de dimanche et j’appelle comme la mouche du coche ton attention sur l’inconvénient possible et peut-être probable à donner un diplôme d’extrascience à ce docteur de la muscade et du gobelet, fût-il cent mille milliards de foisb Great Modern et doué de toutes les vues premières et secondesc et à tous les degrés extralucide [2]. Je te demande pardon de mon outrecuidance mais mon amour pour toi et ma vénération pour ta gloire me donnent toutes les audaces.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 174
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « Et cela près ».
b) « cent mille milliards de foi ».
c) « premières et seconde ».

Notes

[1Hugo accroche à sa balustrade un torchon pour avertir Juliette qu’il est levé.

[2M. Lynn, magicien, est venu déjeuner à Hauteville House le dimanche 21 juin.

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