Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1868 > Mars > 5

5 mars 1868

Guernesey, 5 mars 1868, jeudi matin, 7 h. ½

Je t’aime et vous ? Comment la nuit ? Bonne, n’est-ce pas ? La mienne aussi. Ah ! monsieur, je suis bien contente que vous l’ayez trouvée bonne ! Voime, voime, la pelle Juju se gaussant du fourgon Suzanne, la poutre se fichant de la paille dans l’œil de la voisine, c’est drôle et vous avez le droit de vous en tordre surtout en lisant mon rabâchage quotidien qui ne varie jamais d’un pataquès ni d’une ineptie par la forme et par le fond. Eh biena, tel est mon cynisme que mon caquet n’en estb nullement rabattu, AU CONTRAIRE, et je ne vous en aime que pire, attrapé ! Et quel hideux temps ce matin ! J’ai eu toutes les peines du monde à distinguer ton pauvre petit signal à travers la pluie épaisse du dehors et l’humidité opaque en dedans sur les vitres. Enfin je sais que tu es levé et je sens que je t’adore à deux genoux. C’est déjà quelque chose.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 65
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « hé bien ».
b) « mon caquet n’en n’est ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne