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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 9 juillet [18]67, mardi, 6 h. ¾ du m[atin]

Je n’ai pas pu te voir, mon cher bien-aimé, et j’en suis bien fâchée car j’attache le bonheur de toute ma journée à la douce superstition de cette première joie matinale. Mais, levée quelques minutes avant toi et quoique te guettant de tous mes yeux, je n’ai pas pu te saisir dans ta rapide apparition. J’espère que tu as bien dormi et cela me console un peu. À la question directe de Mme Chenay sur Suzanne hier au soir, j’ai dû répondre positivement que je l’emmenais avec moi. Je pense que cela ne l’a pas contrariée. D’ailleurs, il fallait toujours en venir là. Je te prierai même de nous donner à dîner vendredi, à moins que tu ne craignes ce jour-là. Dans ce cas-là, mieux vaudrait pour moi et pour la pauvre Suzanne avancer d’un jour que d’en reculer un. Ainsi il vaudrait mieux pour notre besogne que ce soit jeudi que samedi. Cependant je te laisse libre de décider la question. L’important c’est que je ne t’obsède pas trop et que nous arrivions à être prêts pour lundi matin. Je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16388, f. 182
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

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