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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 1er octobre 1862, mercredi soir, 7 h. ½

Non, mon cher bien aimé, je ne suis pas triste, je t’aime et si tu m’aimes, comme je l’espère, je suis heureuse et GEAIE. Je voudrais te voir toi-même dans ton beau calme de demi-dieu achevant tes douze travaux sublimes sans efforts et toujours souriant.

8 h. ½

Ce n’est pas précisément le brouillard qui a interrompu mon pauvre gribouillis mais le bon Marquand qui venait m’apporter les deux derniers numéros de sa gazette, me dire un peu de mal de Kesler et beaucoup d’admiration pour toi. J’ai tout accueilli sinon avec le même plaisir, du moins avec une impartialité passionnée de manière à ménager la jalousie de ce pauvre Marquand sans trahir le professeur of french Quesnard [1]. J’espère que tu m’approuveras. En attendant, je fais des hi et des ha à cause de ma chienne de jambe qui me fait souffrir le martyre ce soir et je t’aime à cœur que veux-tu ?

Juliette

BNF, Mss, NAF 16383, f. 198
Transcription de Camille Guicheteau assistée de Guy Rosa

Notes

[1Kesler gagne sa vie en donnant des cours particuliers de français.

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