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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 15 juillet 1862, mardi matin, 7 h.

Bonjour, mon doux adoré, bonjour, du haut de ma bonne nuit, bonjour, je t’aime, et toi ? J’espère que ta réponse, non plus que ta nuit, ne me laisseront rien à désirer. En attendant, je constate que tout dort encore chez toi car on ne voit rien bouger ni fumer dans toute ta maison. Le photographe matinal n’est plus là pour stimuler l’activité de tes GENTES et Dieu sait que, livrées à elles-mêmes, elles ne se foulent aucune rate. À propos de photographe, je crois que ce brave M. Bacot aura un temps ravissant pour sa traversée aujourd’hui. Tant mieux et bon voyage à ce grand prêtre du soleil et à toute sa précieuse cargaison. Si tu n’es pas trop occupé tantôt, peut-être ferons-nous bien de profiter de l’entracte du déluge pour nous promener un peu sans parapluie et sans préjudice d’un passus mille monstre ce soir en remplacement du Nain Jaune. Quant à moi, je me sens autant de jambes que de cœur ce matin, ce qui n’est pas peu dire, et je ne demande qu’à t’aimer et qu’à marcher. Cela vous va t-il, mon cher petit coureur ? Topez-là. Aimons et marchons.

BNF, Mss, NAF 16383, f. 180
Transcription de Camille Guicheteau assistée de Guy Rosa

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