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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 12 juillet 1882, mercredi matin, 8 h.

Ce que ma maussade personne ne peut pas faire quand elle souffre comme une damnée, s’abstenir de toute contorsion, ma plume, plus stoïque, tâche de le faire en te souriant quand même. Voilà pourquoi je t’écris à cœur ouvert et sans grimace visible. Je t’ai quitté dormant à poings fermésa, heureuse de sentir que tu mets à profit pour ton repos et pour ta santé le mauvais temps qu’il fait en dehors en te tenant chaudement sous tes couvertures. Dors, mon grand petit homme, avec accompagnement du bruit de la pluie et du vent qui fait rage en ce moment. À ce propos, je te préviens que tu as Sénat aujourd’hui à deux heures. Probablement à cause des deux jours de fête demain et après. L’ordre du jour, s’il n’est pas des plus intéressantsb, est un des plus surchargés ainsi que tu pourras le constater par toi-même. J’ai vu que tu avais répondu à Jean Aicard ; si tu veux je la mettrai sous enveloppe, la réponse, quand tu m’auras donné la lettre qui contient son adresse. Je te souris et je t’aime le plus aimablement que je peux.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16403, f. 135
Transcription d’Yves Debroise assisté de Florence Naugrette

a) « à poing fermé ».
b) « intéressant ».

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