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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1834 > BnF, Mss, NAF 16322, f. 297-298

Lundi, 6 h. du soir

C’est aujourd’hui la première fois depuis que nous nous connaissons que je n’ai pas regretté ta présence auprès de moi. Oui, j’ai été contente que tu ne sois pas venu aujourd’hui parce que tu aurais été triste et inquiet toute la journée. Figure-toi une pauvre femme malade, courbaturéea, ne pouvant se tenir ni sur les pieds, ni sur la tête, n’ayant absolument personne autour d’elle, obligéeb de faire effort sur son mal pour faire les choses indispensables de la maison et à qui on vient dire : « Toinette est malade, elle prend des bains, elle ne peut pas venir, etc, etc, etc. » [1].
J’ai tâché de prendre mon mal en patience, je me suis donc recouchéec comme j’ai pu après avoir pris un bouillon froid en guise de tisane. Et puis te voilà.

BnF, Mss, NAF 16322, f. 297-298
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « courbaturé ».
b) « obligé ».
c) « recouché ».

Notes

[1Plutôt qu’une allusion au Malade imaginaire, de Molière, où Juliette fit quatre apparitions au Théâtre de la Porte-Saint-Martin à partir du 24 novembre 1833 (Gérard Pouchain, ouvrage cité, p. 148), il peut s’agit d’une allusion à une Toinette dans une autre pièce, un vaudeville, par exemple, qui reste à identifier.

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