4 mai 1878

Paris, 4 mai [18]78, samedi soir, 7 h. ¾

Cher bien-aimé, dans le cas où, comme je le crains, je n’aurais pas le temps de finir ma restitus depuis pater jusqu’amen je te donne en bloc toute ma grosse personne, tête et queue, cœur et âme. Je n’ai pas osé retenir le bon Lesclide à dîner dans l’ignorance où je suis de la quantité de convives que nous aurons ce soir. J’espère qu’il n’en aura^a pas été contristé. D’ailleurs il sera des nôtres demain. En attendant je te signale la pièce Émile Augier [1] venue tantôt avec une petite dédicace charmante et respectueuse comme il convient. Il faudra tâcher de la lire d’ici jeudi pour lui en parler le soir au dîner. Quant aux autres lettres je me contente de t’en faire une scie bien inutile car il est presque certain que tu ne les liras pas malgré l’intérêt qu’elles peuvent avoir. Bon voici qu’on sonne je vais recevoir. Je t’adore dix, cent, mille.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 120
Transcription de Chantal Brière

a) « n’aura ».