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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 3 janvier [18]78, jeudi midi

J’espère que tu n’es pas souffrant, mon cher bien-aimé, et que tu ne restesa que par raison de travail dans ta chambre et non pour cause de santé ? C’est déjà trop de te savoir aux prises avec cet affreux brouillard noir qui aveugle les yeux et empoisonne les poumons. Il paraît que la petite Bibiche est très enrhumée ce qui empêchera sa maman de dîner avec nous ce soir. Ce que voyant j’ai fait dire à Lesclide de dîner ce soir ne prévoyant pas que Mme Lockroy voudrait avoir les Gouzienb. Et à ce propos je suis on ne peut pas plus fâchée d’avoir consenti à la timbale milanaise commandée par Mme Lockroy pour quinze personnes et nous ne devions être que douze et coûtera trente-cinq francs !!! au lieu de vingt chez Julien. Une autre foisc il faudra nous méfier des fournisseurs de Mme Lockroy, ce n’est pas la première fois que j’ai constaté qu’ils abusent (le mot est doux) de sa confiance. Espérons que ce sera la dernière fois pour nous. En attendant je suis sans le sou depuis hier mais non sans amour, monnaie qui n’a pas coursd partout.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 3
Transcription de Chantal Brière


a) « reste ».
b) « Gouziens ».
c) « autrefois ».
d) « cour ».

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