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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 4 janvier [18]68, samedi, 8 h.

Encore pas de chance ce matin, mon insaisissable bien-aimé, ce n’est pourtant pas faute de me lever matin et de vous guetter de tous mes yeux, mais rien ne prévaut contre le guignon guignonnant quand on l’a comme moi presque toujours. Enfin j’espère que tu as bien dormi et la pauvre petite Mme Chenay aussi. Ta sévérité envers elle a été comme toujours tempérée par un surcroît de bonté et de tendresse adorables qui a dû la consoler et la pénétrer de reconnaissance jusqu’au fond de l’âme. Il serait à désirer que, de son côté, Marie fît quelques efforts pour rendre sa cuisine un peu moins monotone et plus engageante à l’œil et au goût. Je compte le lui dire, si cela te convient toutefois, la première fois qu’elle viendra compter. Tâche, mon cher bien-aimé, de penser à me donner les deux bons que tu m’as promis pour que je les mette à la poste demain dimanche.
Voici un gribouillis bien gris, bien maussade et bien barbouillé comme le temps de ce matin. Mais derrière, il y a le soleil, c’est-à-dire mon amour plus radieux que jamais.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 4
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

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