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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 12 septembre 1856, vendredi après-midi, 3 h.

Quoi que tu en dises, mon bien-aimé, il est bien difficile de tirer de l’huile d’un mur et des restitus aimables de ma vie. Certes, ce n’est pas l’amour qui me manque, mais comme tu n’as plus la manière de t’en servir, je ne sais vraiment plus qu’en faire. Aujourd’hui, je me sens si triste que je vais essayer de sortir un peu pour me distraire. En même temps, je t’achèterai des gants si j’en trouve à ta main. Du reste, je serai revenue avant toi, probablement, mais dans le cas contraire, je reviendrai par le bas de l’église et la rue des Cornets et je m’arrêterai en passant dans mon futur logis. Si le cœur te dit de venir au-devant de moi, tu me trouveras dans la longueur du trajet que je t’indique. En attendant, je mets tous mes petits baisers dans les grands pour qu’il te soit plus commode de les prendre si tu les veux. Tout cela, mon pauvre trop aimé, n’est pas très pointu mais ce n’est pas de ma faute, je t’assure. Je ne demanderais pas mieux que d’être très drôle et très amusante.

Juliette

Bnf, Mss, NAF 16377, f. 230
Transcription de Mélanie Leclère, assistée de Florence Naugrette

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