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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 15 décembre 1857, mardi après-midi, 3 h.

Je t’aime, mon Victor, je veux que tu sois heureux encore plus aujourd’hui que tous les autres jours en l’honneur de ta noble et excellente femme et de ta courageuse et ravissante fille dont c’est la fête. Mon cœur prend sur lui et sans y être autrement autorisé de se mêler à toutes vos joies et à tous vos triomphes de famille, tant pire si c’est indiscret mais il ne saurait s’en empêcher, voilà. Je suis très contente que tu aies pu inviter Lefèvre et Marquand qui attachent avec raison un sentiment de grand honneur et de grand bonheur à être admis chez toi encore plus particulièrement les jours de réjouissance domestique [1]. Par une charmante coïncidence le frère de cette bonne Mlle Leboutillier est arrivé aussi ce matin en très bonne santé, ce qui fait que la pauvre vieille bonne fille est au comble du bonheur. Pour ne pas être en reste avec tous les heureux d’aujourd’hui, je t’aime avec un redoublement de tendresse, de vénération et d’admiration.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16378, f. 228
Transcription de Chantal Brière

Notes

[1À la date du 15 décembre, Victor Hugo note « fête de ma femme et de ma fille » ainsi que la liste des invités au dîner donné à Hauteville House pour l’occasion (Massin, CFL, t. X, p. 1535).

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