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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 8 décembre 1857, mardi soir, 5 h. ½

Je ne te retiens pas de faire ta petite promenade avant ton dîner, mon cher bien-aimé, puisque c’est utile à ta santé. Je suis même heureuse, ne pouvant pas t’accompagner toujours, de te faire le sacrifice des quelques minutes de bonheur vivant auquel j’ai droit et que tu me donnerais généreusement toujours si je l’exigeais. J’y renonce pour le moment, mon bien-aimé, avec le désir et l’espoir que toutes les minutes que je prends à mon âme je les donne à ta santé et à ta vie. Va, marche, dissipe si tu peux ton mal de tête et reviens le plus tôt que tu pourras auprès de moi. Pendant ce temps-là moi je continue de t’aimer de toutes mes forces et je me prépare à aller avec toi ce soir sur la colline quels quea soient d’ailleurs les caprices du baromètre et le mauvais vouloir de mes pattes. Il y a trop longtemps que vous vagabondez sans moi au clair de lune, vous finirez par vous y habituer si je vous laissais faire, mais pas si Juju, à partir de ce soir je reprends le chemin de la casemate et je ne vous quitte plus d’une semelle. Attrapéb !

[J ?]

BnF, Mss, NAF 16378, f. 221
Transcription de Chantal Brière
[Souchon, Massin]

a) « quelques ».
b) « Attrappé ».

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