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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 27 novembre 1857, vendredi matin

Je ne vous dis pas rebonjour, mon cher petit homme, vous en ayant déjà dit plusieurs des yeux et du cœur par votre fenêtre entrouverte tout à l’heure. Du reste il n’aurait tenu qu’à vous de m’en apporter un, de bonjour, en chair et en os, si vous l’aviez voulu car vous étiez assez en avance sur la clochea de votre déjeuner pour m’apporter ce petit bonjour de bonheur à grignoterb pour tout le reste de ma journée. À tout prendre cependant je préfère la privation de vous voir à la pensée de vous ennuyerc cordialement. Comment as-tu passé cette nuit de tempête, mon cher petit homme ? Quant à moi j’ai compté toutes les heures de la nuit sans en excepter une seule, occupation assez fatiganted à elle toute seule mais bien irritante quand elle se complique de [malaises  ?]. Aussi je suis harassée et agacée au dernier point ce matin. Ce qui ne m’empêche pas de t’aimer RUBIS SUR L’ONGLE comme le [toast  ?] du bonhomme Terrier. J’espère qu’il n’y paraîtra plus, de ma maladie, dès que je te verrai. En attendant, je geins, je souffre, je t’aime.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16378, f. 214
Transcription de Chantal Brière

a) « choche ».
b) « grignotter ».
c) « ennuier ».
d) « fatiguante ».

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