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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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27 mars 1857

Guernesey, 27 mars 1857, vendredi, 7 h.

C’est bien pour vous obéir, mon cher petit tyran, pas de Padoue [1], que je vous gribouille cette restitus sans queue ni tête comme mon bonheur. Sans compter que les affreuses plumes de Préveraud ne se prêtent d’aucune manière à cet exercice malsain. Mais vous-même, qu’êtes-vous donc devenu depuis tantôt ? Est-ce que vous seriez allé à votre tour chercher le [plusieurs mots illisibles] de Valpied ? Étonnez-vous après ça si mes restitus n’ont pas de fondations quand les plus simples éléments, y compris le niveau d’eau et [y hong fo  ?] et son Toto. Il est vrai que vous allez dans le monde ce soir, ce qui s’ajoute en plus au charme de ma vie. Ah ! Tenez, taisez-vous car je me sens une furieuse vocation pour Sainte-[Périne  ?] qui ne demande qu’une occasion pour se satisfaire. En attendant, vous voyez comme je m’exécute avec une bonne volonté digne d’une meilleure plume. J’ai beau la tourner dans tous les sens, il m’est impossible d’en faire sortir un seul baiser qui ait le sens commun, aussi je vous attends pour vous les donner EX ABRUPTO, les baisers, les caresses et le RESTE, pourquoi pas ? Vous n’êtes pas forcé de le prendre donc. Je n’ai pas besoin de me gêner.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16378, f. 51
Transcription de Anne-Lise Narvaez assistée de Florence Naugrette

Notes

[1Allusion humoristique à la pièce de Hugo Angelo tyran de Padoue (1835).

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