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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 24 août [18]73, dimanche après-midi, 2 h.

Qu’est-ce qui bisque ? C’est moi. Qu’est-ce qui est attrapé ? C’est la pauvre Juju. Je n’en veux pas à Vacquerie, cependant il aurait bien pu prévenir plus tôt qu’il ne viendrait pas aujourd’hui. J’espère encore un bon petit rabiot de hasard dans le cas où nous dînerions absolument seuls ce soir. Ce serait après la dernière bouchée de nous payer une forte petite voiture découverte de huit à dix heures. Si cela te va, j’en suis. Hep ! Hep ! Hep ! Hurrah ! Les vivants vont vite. Je viens de compter avec Mariette d’où il résulte que tu lui dois 15 francs sur lesquels quatre francs sont restés entre mes mains afin d’avoir quelques monnaies dans le cas où tu en aurais besoin ce soir. Jusqu’à présent, je ne vois poindre aucun convive à l’horizon. Espérons que cette éclairciea durera toute la journée. En attendant je donnerais deux sous volontiers pour que la corvée de demain matin fût finie tant je sens tout ce qu’elle a de désagréable pour toi. Malheureusement je crois qu’elle se renouvellera plus d’une fois, non seulement avec d’Alton, mais avec tous ceux qui de près ou de loin ont trempé dans cette sale affaire [1]. Tout cela n’est rien en regard [de ton ?] cher fils rétabli. Je t’aime.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 247
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

a) « cet éclairci ».

Notes

[1L’affaire de la perte de son poste de rédacteur en chef du Peuple Souverain par Paul Meurice.

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