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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 22 août [18]73, vendredi matin, 8 h.

Pendant que tu travailles, mon grand bien-aimé, moi je t’aime ; à chacun son lot, c’est tout simple ; à toi la gloire, à moi l’amour et Dieu sait si je me plains de mon sort. Je n’ai pas trouvé le moment de te dire hier que la mère Lanvin était venue quelques minutes après notre départ. Je l’ai d’autant plus regretté que j’ai besoin de savoir au plus vite quel parti je peux tirer des quelques chiffons que je lui ai dit de faire nettoyer. Cela étant, je lui ai écrit séance tenante en rentrant pour la prier de venir le plus tôt possible, pour me donner des nouvelles de tout cela. Entre-temps, Belgiquois, il faudra, mon cher petit homme, que tu me viennes en aide pour rafistoler un peu ma garde-robe qui est tout à fait insuffisante pour le métier que tu me faisa faire. Je ne demande pas l’impossible mais seulement le strictb nécessaire. Tu dois savoir que je ne le fais qu’à la dernière extrémité, ne me faisc pas le petit chagrin de me refuser. Pour le moment j’ai besoin d’un mantelet, de gants et d’une ombrelle, la mienne est toute déchirée. Je n’insiste pas davantage. Tu seras bien gentil de m’accorder ce que je te demande, je t’aime.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 245
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

a) « fait ».
b) « stricte ».
c) « fait ».

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