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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 17 avril [18]77, mardi matin, 10 h. [1]

Tu as passé une mauvaise nuit, mon pauvre bien-aimé, pendant que je dormais comme une brute sans en avoir le droit, moi qui ne fais rien. À quoi attribues-tu cette insomnie inopportune ? À l’excès de travail, probablement, et peut-être aussi au froid que tu as éprouvé hier soir sur ton tramway. Quel qu’en soit le motif c’est triste et je te supplie de prendre un peu de sommeil de renfort ce matin avant de te remettre à piocher. Mariette me dit que tu ne descendras pas avant midi, ce qui me fait craindre que tu ne sois souffrant. Puissé-je me tromper. En attendant, mon cher grand adoré, je concentre tout ce que j’ai de bon dans le cœur et dans l’âme sur toi afin de dissiper ton malaise au plus vite.
Jusqu’à présent il n’y a pas de lettres importantes qui exigent que je fasse jouer la scie. Donc, mon ineffable bien-aimé, repose-toi un peu et aime moi beaucoup, moi qui t’adore depuis pater jusqu’à amen.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 107
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Hugo reçoit ce jour-là, et note au Carnet, la visite académique du duc d’Audiffret-Pasquier ; le lendemain, c’est celle de Sardou, qui sera élu le 7 juin.

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