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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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19 mars 1877

Paris, 19 mars [18]77, lundi soir, 3 h. ¾

Que tu es bon, mon grand bien-aimé, que tu es adorablement bon et grand, je ne te le dirai jamais assez, jamais autant que je t’aime et que je t’adore. Je subis en ce moment une crise qui m’ôte à peu près toutes mes facultés physiques et morales, mais en agrandissant, si c’est possible, mon amour. Ne t’inquiète donc pas de moi et laisse-moi faire, et je m’en tirerai encore cette fois à mon honneur, je veux dire à mon bonheur. En attendant, je rumine mes vieux bobos, ne pouvant les envoyer paître eux-mêmes à tous les diables. Je viens d’écrire à Mme Allix pour la prier de transposer l’invitation de samedi à vendredi prochain. J’espère que cela lui sera facile. Je ne pense pas que le bon Lesclide vienne aujourd’hui à cause de l’enterrement de la mère de Cladel qui aura lieu ce soir à quatre heures à la maison de santé de Picpus. Pauvre Cladel, il est vraiment bien malheureux depuis quelque temps [1]. Heureusement que sa charmante femme n’est plus en péril et que les deux petits enfants restants vont très bien. Je t’aime, je t’aime, je t’aime, sois béni.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 81
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Dans la lettre du 6 mars 1877, Juliette écrivait : « Quant au pauvre Cladel, rien n’est plus lamentable que la situation de ce jeune ménage. La femme est encore entre la vie et la mort et le petit enfant agonisait au moment où Rosalie y était. Tu juges ce que doit souffrir ce pauvre Cladel qui adore sa femme et ses petits enfants. »

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