Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1859 > Février > 10

Guernesey, 10 février 1859, jeudi, 9 h. ½ du m[atin]

Bonjour, mon cher petit homme ; bonjour, ma joie ; bonjour, mon printemps ; bonjour, mon bonheur ; bonjour, mon amour ; bonjour, ma vie ; bonjour, mon âme. Puissesa-tu avoir passé une bonne nuit et je serai bien heureuse ce matin. Sans compter qu’il fait un temps charmant, surtout comparé à celui d’hier. Pour peu qu’il persiste jusqu’à tantôt, je te demanderai à en profiter tous les deux si ton travail te le permet. En attendant, tu dois reconnaître que j’avais deviné juste pour l’horloge en laque. Je ne sais pas pourquoi, je me figure que Marquand a quelque arrière pensée sur cette horloge, car il avait l’air embarrassé et contrarié hier au soir comme un homme auquel on fait des questions indiscrètes. Je me trompe peut-être, mais je le crois. Cela n’a pas autrement d’importance car ce ne serait pas d’ailleurs pour lui qu’il guignerait cette magnifique horloge et à ta place, je ne me priverais pas de l’acheter si j’en avais le goût et le besoin. Maintenant que j’ai fait mon petit zon, zon, zon, de mouche du coche, je lâche la volée à toutes mes tendresses et je vous baise à cœur joie.

BnF, Mss, NAF 16380, f. 38
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

a) « puisse ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne