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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 15 septembre 1860, samedi matin, 8 h. ½

Bonjour, mon ineffable bien-aimé ; bonjour, je te souris, je t’aime, je te baise et je t’attends. Comment vas-tu ce matin, mon cher petit homme ? As-tu bien dormi toute la nuit ? Tu me diras cela tout à l’heure. En attendant, rassure-toi sur mon bobo qui n’était qu’une simple petite épine PROVIDENTIELLE, non pas dans le pied, mais sur le doigt de la main, ce qui est bien différent. Je dis épine providentielle parce qu’elle m’a avertie qu’il était imprudent d’étendre du linge sur des rosiers surtout quand ces linges sont destinés à tes chers yeux adorés. Aussi, loin de me plaindre de la petite leçon donnée par le bon Dieu, je l’en remercie avec toute ma reconnaissance et je promets bien de ne plus recommencer cette stupide imprudence. Mais en même temps je vous défends de me reprocher d’avoir soin de vous et de ne pas vouloir que vous alliez sous la pluie battante sans être bien enveloppé. Que je vous y reprenne encore et vous verrez ce que je vous ferai. Si vous croyez que je suis bien heureuse quand vous êtes malade, vous vous trompez beaucoup et c’est pour cela que je tiens tant à conserver votre santé qui est ma joie, mon bonheur et ma vie. Ainsi tenez-vous le pour dit une fois pour toutes et venez bien vite M’EMBRASSER AVERSE et à TORRENTS.

BnF, Mss, NAF 16381, f. 243
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

a) « verrai ».

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