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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 28 juillet 1859, jeudi, 8 h. ¾ du m[atin]

Bonjour, mon ineffable bien-aimé, bonjour, ma joie, mon bonheur, ma vie, mon âme, bonjour. Comment as-tu passé la nuit et comment va ta pauvre tête ce matin ? Tu as ouvert ta fenêtre très tard ce matin, peut-être à cause de la bruine qui tombait ? Mais je crains que cettea atmosphère de serre chaude ou de four de ton lucoot fermé ne soit pour beaucoup dans tes maux de tête fréquents. Tu feras bien d’habiter la grande galerie au moins l’été à l’avenir, pour éviter les congestions cérébrales. En attendant, mon cher bien-aimé, je te recommande de veiller sur toi et d’être prudent. J’ai pris congé de ton bon Charles hier, en lui balbutiant quelques tendres cordialités beaucoup trop senties et beaucoup trop émues pour être bien dites. J’espère qu’il en aura pourtant compris quelque chose et qu’il me comptera désormais ainsi que son frère Victor au nombre de ses meilleurs et plus sincères amis. En attendant, toi et moi nous allons trouver nos petits festins bien mornes et bien vides par l’absence de ce beau garçon si doux, si bon, si brave et si attrayant. Cher [illis.], je te bénis.

BnF, Mss, NAF 16380, f. 169
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

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