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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 25 juillet 1859, lundi, 7 h. ½ du m[atin]

Bonjour, mon cher bien-aimé, bonjour dans tout l’épanchement de mon cœur et de mon âme, bonjour je t’aime, je te [illis.], je te bénis, je t’adore. Comment vas-tu ce matin, mon bien-aimé, tu paraissais triste et fatigué hier au soir [plusieurs mots illisibles] de fourchettes et ce pêle-mêle d’assiettes que j’avais convoquées et rassemblées dans l’intention de ta fête et dans le désir de t’être agréable ainsi qu’à ton bon Charles. Je crains d’avoir manqué mon but, mon pauvre bien-aimé, et de t’avoir [causé  ?] plus d’ennui que de plaisir. Si cela était, mon bien-aimé, je le regretterais beaucoup car tout ce que je fais a pour pensée unique toujours de te plaire. Malheureusement, à deux ou trois exceptions près, nos amis ne sont rien moins qu’amusants, ce n’est pas de leur faute, encore moins de la tienne qui leur tend toujours la perche de l’esprit et du savoir-vivre qu’ils n’ont jamais la force d’empoigner. Mais en voilà pour longtemps, mon bien-aimé, avant de recommencer une pareille [illis.] ; à partir de mercredi, nous revenons à nos divers petits devoirs modestes, dont malheureusement ton Charles ne sera plus, et je pourrai t’aimer en toute liberté de corps et d’âme comme je t’aime de [cœur ?]. En attendant je te [remercie ?]. Merci, mon Victor, merci, mon adoré, tu es mon bon [illis.].

BnF, Mss, NAF 16380, f. 166
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

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