Guernesey, 16 avril [18]68a, jeudi soir, 3 h. [1]
Ton deuil est mon deuil [2], ta foi, ma foi, ton espoir, mon espoir. J’ai le cœur navré et résigné. Je pleure et je te souris. Je souffre et je bénis Dieu qui permet que je t’adore dans le malheur comme dans le bonheur. Je baise pieusement la plaie vive de ton âme jusqu’au jour où la chère petite âme de ton Georges viendra la guérir en y posant son aile. Je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime.
BnF, Mss, NAF 13466, f. 98
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
[Souchon, Massin]
a) Bernard Leuillot date cette lettre du jeudi 16 avril 1868.