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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 13 avril [18]68, lundi, 6 h. ¾ du matin

Bonjour, mon cher bien-aimé, j’espère que, malgré ton changement d’habitude, tu as mieux dormi cette nuit que la nuit dernière où tu avais eu un peu d’insomnie. Moi, j’ai assez bien dormi et je t’adore, ce qui est le fond et le tréfonds du bien ou du mal qui m’arrive. Ainsi pour ta charmante hospitalité, je ne trouve pas d’autre mot de remerciement que celui-ci : JE T’ADORE. Cela ne m’empêche pas de regretter, jusqu’à en être triste, mon privilège de te dorloter, de te choyer, de te gâter, au nom de cette même hospitalité que tu me rends d’une façon si gracieuse et si noble. L’honneur d’être reçuea chez toi ne me console pas de n’être plus ton hôtesse et ta servante et je sens que je ne serai parfaitement heureuse que le jour où je reprendrais ma fonction de gargotière. En attendant, tout a été bon, parfait et excellent chez toi. Mme Chenay on ne peut pas plus aimable et plus prévenante pour moi. Quant à Marie, son dîner mérite tous les éloges et tu feras bien de les lui donner par justice et pour l’amour de la sainte gueulardise. Cela dit, je reviens à mon mouton : JE T’ADORE.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 105
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
[Souchon, Massin]

a) « d’être reçu ».

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