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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 3 juillet 1881, dimanche matin, 10 h. ½

Cher bien-aimé, voilà un temps à souhait pour toi, ce qui me le fait prendre en patience bien qu’il me fatigue extrêmement. La nuit même ne suffit pas à me rafraîchira de l’excès de chaleur de la journée et je me lève aussi brisée que lorsque je me suis couchée. J’espère qu’il n’en est pas de même pour toi et que tu as passé une bonne nuit. En attendant que tu me le confirmesb toi-même, nous piochons ta correspondance, le bon Lesclide et moi. Entre-temps je viens de lui rembourser vingt-trois francs soixante d’affranchissement sans compter dix francs de thé pour Mme Lockroy. Tu vois que, en dehors de la dépense de la cuisine, cela fait déjà une assez jolie somme. A ce propos je te fais souvenir que nous déjeunerons dans ma chambre en l’absence du groupe d’en-haut qui est déjà parti à la campagne chez Guilleaumet [1]. Tâche de ne pas nous faire trop tirer la langue et prends en pitié nos estomacs délabrés. Il paraît que nous n’aurons pas le jeune couple Elzéar ce soir, préoccupé qu’il est de leur petit enfant très souffrant.
J’en suis doublement fâchée à cause de l’enfant, d’abord, et de ces aimables jeunes gens que nous n’avons pas l’occasion de voir souvent. J’espère qu’ils ne tarderontc pas à être pleinement rassurés. Je te souris et je t’adore.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16402, f. 147
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette

a) « raffraîchir ».
b) « confirme ».
c) « tarderons ».

Notes

[1À identifier.

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