GAILLARD M. : « L’un des banquiers avec lesquels Hugo s’est engagé pour la publication de ses œuvres. En 1838, il a signé un traité avec une entité commerciale, la Société pour l’exploitation des œuvres de M. Victor Hugo, consortium animé par des éditeurs gérants, [Delloye puis Duriez], mais comportant plusieurs négociants en papier et des banquiers [comme Gaillard et Rampin, qui apportent les fonds par tiers]. Le contrat porte sur une longue durée, dix ans, et sur la totalité des œuvres passées ou futures, à charge pour la Société de respecter ou de racheter les droits existants […] [Elle devient par la suite une] société purement financière, qui négocie les éditions dont elle détient les droits avec de véritables éditeurs, sous le nom desquels paraissent les œuvres, mais qui n’ont plus de relation directe avec Hugo » (« Victor Hugo, livres et livre » par Joëlle Gleize et Guy Rosa, Librairie Droz, Genève, nos 116-117, 4e trimestre 2002, p. 5-32 et 161-188). Cette société publiera successivement Ruy Blas, Les Rayons et les Ombres, Le Rhin et Les Burgraves.