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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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9 août [1836], mardi après-midi, 3 h.

Cher bijou bien-aimé, d’abord je vous aime, ensuite je vous aime et toujours je vous aimerai.
Je viens d’écrire à Laure [1] puis à Mme Lanvin et puis j’avais une lettre depuis dimanche que je voulais te montrer et que j’ai oubliée, celle de Mlle Watteville. Je l’ai fait mettre à la poste en même temps parce que je peux t’en dire le contenu.
Je pense mon bijou chéri que tu resteras à Paris aujourd’hui pour tes affaires et que par conséquent tu viendras souper avec moi ce soir. Cependant il serait bon que je te revissea d’ici là pour savoir ce que tu veux.
J’ai été un peu contrariée non pas contre toi ni même contre moi. Mais seulement contre le hasardb qui faisait que chaque fois que ce pauvre vieux soldat [2] se présentait chez moi je ne pouvais pas le recevoir. Je tâcherai de réparer cette déconvenue en le recevant le plus tôt et le mieux qu’il me sera possible.
En attendant je t’aime, je t’adore mon pauvre petit homme et je perpétue la PRIME.
À bientôt si tu peux. Je vous baise autant que vous avez d’amour.

J.

BNF, Mss, NAF 16327, f. 218-219
Transcription de Nicole Savy

a) « revisses ».
b) « hazard ».

Notes

[1Voir « Krafft » dans les notices des personnes citées.

[2Vraisemblablement son oncle René-Henry Drouet.

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