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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Bruxelles, 28 septembre [18]67, samedi matin, 8 h.

Bonjour, mon cher bien-aimé. Si je jugeais de ta nuit par la mienne, je te plaindrais de l’avoir passée complètement blanche ; mais j’aime mieux croire que tu l’as passée bonne et que tu dors encore à poings fermés en ce moment. Cette pensée me goûte mieux et me ravigote de fond en comble.
Je suis de ton avis, mon cher adoré, qu’il vaut mieux ne faire qu’un arrachement, très douloureux toujours, quand il s’agit de quitter ceux qu’on aime, que de s’y prendre et reprendre à plusieurs fois. Aussi puisque tu es décidé à partir, le plus tôt sera le mieux. Et pour ma part, je te promets d’être prête pour mardi si tu veux m’envoyer toutes tes affaires demain. Je m’engage encore à redoubler de tendresse et d’amour pour t’empêcher de souffrir trop de la séparation de ton aimable et doux petit Georges et de tous tes chers autres. Ce n’est pas un petit engagement que je prends là, je le sais, mais mon cœur est de taille à le tenir.

BnF, Mss, NAF 16388, f. 240
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

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