Bruxelles, 28 août [18]67, mercredi, 1 h. après midi
J’ai voulu achever le raccommodage de ma robe ce matin, mon cher bien-aimé, voilà pourquoi je t’écris si tard. Puis je suis sortie tout de suite après mon déjeuner pour acheter diverses choses dont j’ai absolument besoin et que je n’aurais pas trouvées à Chaudfontaine. À ce propos, j’espère que vous en aurez de bonnes nouvelles par le télégraphe aujourd’hui. Justement tu viens de m’apporter la réponse à ma question. Je me hâte de finir mon gribouillis pour fermer ma malle et mon sac de nuit. J’ai déjà fait demander la note de l’hôtel. Je serai prête à partir tantôt à quatre heures et demie. J’espère que cette villégiature, loin de nous isoler l’un de l’autre, nous rapprochera et que nous trouverons moyen de nous y aimer sans contrainte et à cœur que veux-tu ? Alors, vive Chaudfontainea. Hip, hip, hip, hourrahb ! Je suis très contente et très heureuse et je t’adore.
BnF, Mss, NAF 16388, f. 223
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
a) « Chauffontaines ».
b) « hourah ».