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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Jersey, 19 octobre 1855, mercredia soir, 5 h. ¼

D’où daterai-je ma restitus dans huit jours [1], mon cher sublime persécuté ? Personne de nous ne le sait encore à l’heure qu’il est. Mais ce que je sais, mon divin adoré, c’est que tout pays m’est bon pour t’aimer pourvu que je sente le souffle de ton haleine sur mes lèvres et les rayons de tes yeux sur mon âme. Ma vie, ma joie, mon bonheur, ma patrie sont en toi. Partout où tu es, je suis. Je crois que te voilà, mon doux bien-aimé, je m’épêche de finir mon gribouillis avant que tu n’aies monté la petite bosse devant mes fenêtres : justement te voilà. Je t’adoreb.

J.

BNF, Mss, NAF 16 376, f. 336-337
Transcription de Magali Vaugier assistée de Florence Naugrette.

a) Juliette Drouet s’est trompée de jour : le 19 octobre est un vendredi.
b) La lettre s’arrête en haut de la troisième page.

Notes

[1La déclaration de soutien aux journalistes expulsés de Jersey co-signée par Hugo va lui valoir, à lui, aussi, l’expulsion. Le départ pour Guernesey est proche.

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