Jersey, 19 mars 1855, lundi matin, 11 h. ½
J’espérais presque te voir ce matin, mon cher petit bien-aimé, mais je vois que je me suis trompée. Ce n’est pas la première fois que cela m’arrive et ce ne sera pas non plus la dernière, ESPÉRONS-LE. Cela ne m’empêche pas de reconnaître que tu as été bien aimable et bien bon hier en me sacrifiant ton travail et d’en être bien touchée. Je voudrais pouvoir me passer de toi pour diminuer d’autant tes corvées ; j’y ai déjà essayé bien des fois sans y parvenir. J’y essayeraia encore avec la ferme volonté de réussir mais dans tous les cas je tâcherai de ne pas te tourmenter au-delà de ta patience et de ton dévouement. Je vais me dépêcher pour COPIRE ce que tu m’as donné hier afin que tu puisses m’en donner d’autres, COPIRES. De votre côté, mon cher petit homme, ne m’oubliez pas complètement et tâchez de venir me voir un peu ce soir avant votre dîner DUVERDIER. En attendant je vous aime à toute vapeur et de la force de cent cinquante mille milliards de Juju.
BNF, Mss, NAF 16376, f. 117-118
Transcription de Magali Vaugier assistée de Guy Rosa
a) « esseierai ».
En sortant de chez M. Dulac, j’irai rejoindre Suzanne PISSE-AU-LIT dans le chemin de la lanterne et les prés avoisinant Marine-Terrace.
AVIS AU LECTEUR [1].
BNF, Mss, NAF 16376, f. 119-120
Transcription de Magali Vaugier assistée de Guy Rosa