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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 26 août 1882, samedi

Cher adoré, j’ai assisté, non sans émotion, au départ de tes chers enfants [1] qui coïncide, hélas ! avec l’anniversaire de la mort de ta chère et noble femme. Il y a aujourd’hui quatorze ans que cette belle et grande âme aa quitté la terre. Je n’ai pas osé troubler la gaîté de tes enfants en le leur rappelant mais au nom de ce douloureux souvenir je les ai bénisb tous les deux. Chers enfants ! Ils m’ont chargée de toutes sortes de tendresses et de baisers pour toi et ils ont bien promis de t’écrire dès qu’ils seront arrivés à [Dax ?] Hôtel des Salines. Je n’avais pas l’habitude de les voir le matin mais l’idée qu’ils ne sont plus là fait déjà un grand vide dans la maison. Il va falloir le combler en rapprochant encore plus, si c’est possible, nos deux cœurs l’un de l’autre. Je commence dès à présent et je prie Dieu qu’il t’accordec encore de nombreuses et d’heureuses années pour que tu puissesd réaliser ton vœu : bénir la Jeanne de ta Jeanne et le Georges de ton Georges [2].

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16403, f. 155-156
Transcription d’Yves Debroise assisté de Florence Naugrette

a) « à ».
b) « béni ».
c) « t’accordes ».
d) « puisse ».

Notes

[1Georges et Jeanne, les petits-enfants du poète.

[2Allusion au premier vers du poème « Mariée et Mère » (L’Art d’Être Grand-Père, XV, 8) : « Voir la Jeanne de Jeanne ! Oh ! Ce serait mon rêve ! ».

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